Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Embarquement en Amérique centrale
24 avril 2007

San Carlos (Nicaragua), mardi 24 avril 2007

Prendre le rythme du pays

   De retour à San Carlos le vendredi 20 au matin après notre escapade le long du rio San Juan, nous trouvons une ville sans électricité. La panne dure depuis la soirée de la veille et les gens ne savent pas trop combien de temps ça va durer. On entend ici ou là quelques groupes électrogènes fonctionner mais la plupart des maisons restent sans alimentation électrique. Ca n'a pas l'air de beaucoup gêner les habitants du coin, ils ont l'habitude. Nous devrons par contre patienter pour mettre un nouveau message sur le blog car notre prochaine destination n'aura certainement pas d'accès internet.
Nous nous dirigeons en effet vers l'isolé et peu peuplé archipel de Solentiname, toujours sur le lac Nicaragua, au large de San Carlos. Les quelques 800 habitants que comptent les îles sont essentiellement des artistes qui forment une communauté créée dans les années soixante par un prêtre très connu au Nicaragua, Ernesto Cardenal.

   Le vendredi midi, nous prenons d'abord un bateau pour la plus peuplée des îles, Mancarron. L'église de cette " capitale " est un symbole de cette communauté. Et c'est vrai qu'elle est très surprenante. Son aspect extérieur est tout à fait commun, ce n'est qu'un bâtiment aux murs blancs qu'on ne soupçonne même pas être une église. Par contre l'intérieur est superbe. On retrouve une grande simplicité dans les meubles et les accessoires avec juste quelques vieux bancs en bois sur le sol en terre battue. Les seuls ornements sont des dessins très colorés, qu'on dirait faits par des enfants sur les murs blancs sur les côtés derrière deux statues ainsi qu'un autel et une croix peints de la même façon dans le chœur.

08_solentiname_077  08_solentiname_065

   Malheureusement pour nous, à part visiter l'église, il n'y a pas grand-chose à faire sur l'île. Nous mettons 15 minutes à faire le tour du sentier qui parcourt le village, nous ne croisons pas grand monde avec qui discuter (on ne va pas déranger les gens dans leurs hamacs tout de même) donc direction notre petit bungalow.

   Il n'y a plus qu'à faire comme les gens du coin, se poser dans le hamac et faire la siesta. Et nous allons nous appliquer... Il faut dire que notre petite terrasse entourée de fleurs où sont accrochés les hamacs se prête bien à l'exercice. On se sent bien au milieu des hibiscus.

08_solentiname_088

   L'île ne dispose pas d'un accès à l'électricité et certaines familles font fonctionner une petit groupe électrogène personnel environ deux heures chaque soir. Cela leur permet notamment d'avoir accès au meilleur de la civilisation : les combats de catch à la télé !
Pour résumer nos journées, après la sieste de 11h et celle de 15h, nous n'avons plus qu'à nous coucher à 20h au moment de l'extinction des feux. Trop dur !

   Le dimanche 22 nous partons pour une autre île située à un quart d'heure en bateau, San Fernando. Elle est encore plus petite que Mancarron mais les habitants semblent plus enclins à discuter avec nous et en plus, c'est le luxe, il y a de l'électricité (solaire) toute la journée. Notre petit bungalow donne cette fois directement sur le lac et nous ne sommes pas mécontents de profiter de la petite brise fraîche du bord de lac. Au programme : lecture, sieste, visite chez les peintres pour voir leurs œuvres, baignade dans le lac, tour en canoë, photos des oiseaux du coin ou du coucher de soleil... C'est beaucoup plus actif, non ?

08_solentiname_101

   Vous l'aurez compris, nous sommes un peu coincés sur l'archipel : il n'y a que deux bateaux par semaine pour retourner à San Carlos et partir vers de nouveaux horizons. Il faut donc attendre mardi pour pouvoir bouger ou alors payer pas moins de 80 dollars pour se faire déposer par un bateau privé. Nous serions bien rester un peu moins longtemps ici car nous ne sommes pas très sensibles au charme style " paradis perdu " de ces îles. C'est vrai que c'est plutôt joli, qu'on est proche de la nature et des animaux mais bon, comparé à la côte caraïbe qui n'est pas si loin...
   Enfin, c'est sans doute de notre faute, on n'a pas su saisir le " spirit " de Solentiname. Allez, on vous laisse, on va voir si on le trouve dans nos hamacs...

08_solentiname_214

Photos Amérique centrale - Retour accueilLivre d'or

carte_Nicaragua

Publicité
Publicité
Commentaires
Embarquement en Amérique centrale
Publicité
Publicité