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Embarquement en Amérique centrale
13 avril 2007

Granada (Nicaragua), jeudi 12 avril 2007

La première randonnée du voyage

Résumons : 100 pesos mexicains font un peu moins de 7 euros soit environ 70 quetzals guatémaltèques ou 175 lempiras honduriens, qui ont à peu près la parité avec les cordobas nicaraguayens. Tout en sachant bien sûr qu’un euro vaut 1,3 dollar et que le dollar est la deuxième monnaie dans tous ces pays d’Amérique centrale. Etre passé rapidement par toutes ces monnaies n’aide pas à s’y retrouver, vous pouvez nous faire confiance. Heureusement que Damien et Florence ont une calculatrice intégrée dans le cerveau pour nous aider à savoir si le prix de la bouteille d’eau au petit magasin du coin n’est pas trop « adapté » pour les gringos que nous sommes.

Enfin, en même temps, ces pays sont très bons marché pour nous : nous avons dû payer en moyenne dans les 80 quetzals, euh je veux dire 8 €, nos chambres d’hôtel et les bus sont certes très lents mais ils ne coûtent presque rien. C’est sûr, on va faire des économies pendant cette année de dispo !

 

Nous voici donc à Leon, une des villes les plus connues du Nicaragua. Ce pays fut riche et prospère jusqu’à la fin du dix-neuvième siècle et on trouve les vestiges de cette époque à Leon. La ville compte un nombre impressionnant d’églises (pratiquement à chaque coin de rue) et les maisons de style colonial sont la norme. Tous ces vieux bâtiments sont bien décrépis (sauf quelques uns qui ont été restaurés) mais cela ajoute un certain charme : on se sent loin des villes-musées à la peinture flambant neuve comme on le voit parfois.

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En plus, même si la peinture est un peu vieille, les murs des maisons sont extrêmement colorés (ce qui n’est pas pour déplaire au Brestois habitué à la grisaille des façades). Nous nous livrons donc avec plaisir à une de nos activités favorites : la balade en fin d’après-midi, jusqu’au coucher du soleil, quand la lumière est la plus belle.

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Leon, comme une grande partie du Nicaragua, est située dans une région très volcanique. La chaîne de volcans, la « cordillera los Maribios », au nord-est de la ville, est d’ailleurs visible depuis le centre.

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Il n’en fallait pas plus pour que nous nous lancions à l’assaut d’un de ces cônes fumants (parfois). Nous avons choisi de monter au sommet du Telica, un volcan encore actif, sa dernière éruption remontant à 2000, culminant à 1060 m dans une rando s’effectuant en deux jours.

Nous partons tôt le mardi 10 pour profiter de la fraîcheur relative du matin. Le guide nous avait prévenu : la randonnée elle-même n’est pas très difficile mais il fait très chaud sur les pentes du volcan. Dès le début de la marche nous sommes mis dans l’ambiance. Il fait une chaleur torride et l’ombre est quasi inexistante. Nous portons chacun 6 litres d’eau (il n’y a pas d’eau sur le chemin), de la nourriture pour deux jours et pour certains une tente dans nos sacs à dos. Je vous assure que tout ça paraît bien lourd sous ce soleil de plomb.

Tout près du petit village où le bus nous a déposé, on peut déjà voir et sentir (ah, la bonne odeur du soufre !) que l’activité volcanique est bien réelle. Dans un terrain vague plusieurs gros trous dans le sol dégagent de la fumée et à l’intérieur un liquide bouillonne tranquillement.

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Le paysage n’est pas spécialement intéressant le long du chemin, tout est très sec et il n’y a pas vraiment de panorama. En fait seuls l’arrivée à proximité du cratère et le cratère lui-même seront impressionnants (ce qui n’est déjà pas si mal). Mais en attendant, la marche n’est pas une partie de plaisir. Le chemin est extrêmement poussiéreux pendant le premier tiers de l’ascension. Nos chaussures s’enfoncent dans au moins dix centimètres de poussière et nous en respirons à plein poumons. Désolé de ne pas avoir pris de photos mais ce n’était pas le moment de sortir l’appareil ! Au bout d’une heure nous avons déjà changé de couleur, et non, ce n’est pas le bronzage.

Heureusement, ça ne dure pas toute la montée. Celle-ci ne dure d’ailleurs pas trop longtemps, environ cinq heures entrecoupées de longues pauses. Juste avant d’arriver à lieu de campement nous découvrons une belle vue sur le volcan : il fume d’ailleurs beaucoup aujourd’hui.

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Nous sommes contents de nous installer dans l’herbe grasse de notre lieu de campement : une vraie oasis au milieu de tant de sécheresse.

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Après la sieste et le montage des tentes nous marchons dix dernières minutes en fin d’après-midi pour accéder au bord du cratère. Il est très impressionnant car les parois intérieures du cône sont très abruptes et on peut en voir le fond quelques 1000 m plus bas. Il vaut mieux ne pas glisser…

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Nous redescendons le lendemain matin, déjà très sales et collants mais encore plus sales après le deuxième passage dans la poussière. Cependant la douche n’est pas encore pour nous à Leon. Nous partons directement à Granada, un peu plus au sud. Et après deux heures de bus et la recherche rapide d’un hôtel, nous pouvons enfin, bonheur suprême, nous laver de toute cette crasse…


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carte_Nicaragua

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