Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Embarquement en Amérique centrale
4 mai 2007

Granada (Nicaragua), jeudi 3 mai 2007

Un dernier volcan pour la route

   Et oui, nous trichons, nous prenons l'avion pour partir de Corn Island. Nous aurions bien sûr apprécié de voir un autre film avec Steven Seagall dans le ferry mais nous avons préféré gagner un peu de temps. 1h15 entre l'île et Managua au lieu des 20h minimum en prenant le bateau puis des bus, c'est quand même appréciable. En plus, la vue au décollage est magnifique et ça nous amuse d'être dans ce petit avion d'une quinzaine de places, assis juste derrière les pilotes. Le commandant de bord lit le journal pendant que le copilote s'occupe de tout, c'est béton, rien ne peut nous arriver...

11_corn_island_073

   De l'aéroport de Managua, nous filons directement en taxi à Masaya, notre prochaine étape, à une trentaine de kilomètres plus au sud.

carte_trajet_corn

   Cette ville est essentiellement connue pour ses marchés d'artisanat et son volcan très actif. Voilà qui devrait nous intéresser. Côté artisanat nous nous abstenons, vous vous en doutez, d'acheter des meubles mais nous craquons quand même pour un hamac. C'est la grande spécialité des artisans de Masaya et c'est pour nous le souvenir le plus représentatif du pays. C'est un vrai mode de vie ici. Dans toutes les maisons on peut voir au premier coup d'œil un hamac, soit sur la terrasse, soit dans le salon, soit dans le jardin et évidemment les trois quarts du temps il y a quelqu'un à l'intérieur. Comme nous ne voulons pas le garder jusqu'à Buenos Aires, nous nous renseignons auprès de l'agence DHL du coin pour l'envoyer en France. Ils nous proposent de payer le colis 1200 dollars ! Ca fait cher pour un hamac à 11 dollars... Nous verrons donc plus tard avec la poste classique, sans doute au Costa Rica, et tant pis s'il y a plus de risques qu'il se perde en route.

   L'autre centre d'intérêt de Masaya c'est le volcan du même nom. Pour parvenir au sommet, pas de longue marche dans la chaleur et la poussière cette fois. On prend tout bêtement un taxi jusqu'au sommet... Cependant, la visite n'est pas sans danger et les panneaux d'avertissements sur le site nous l'expliquent bien : ce volcan est actif et il peut arriver que le cratère projette quelques rochers.

12_masaya_101

   Notre premier réflexe après avoir lu ce panneau est bien sûr de nous retourner vers notre taxi. Bon, tenir à trois sous cette petite Hyundai, ça va pas être possible, il faudra trouver autre chose s'il faut s'abriter... En même temps ça ne serait vraiment pas de chance que le volcan se déchaîne maintenant : il ronronne et fume tranquillement comme d'habitude, nous allons donc profiter du lieu sans nous inquiéter. Et nous ne sommes pas déçus par le cratère qui est très impressionnant. La fumée nous empêche de la voir mais il y a de la lave en fusion en permanence au fond de cette grande bouche. Le petit bruit continuel, comme une respiration, nous le confirme : il est bien vivant. On comprend mieux pourquoi les Indiens effectuaient ici des sacrifices humains pour calmer la fureur du volcan et pourquoi les Espagnols y ont vu la porte de l'Enfer.

12_masaya_116

   Nous repartons contents de notre balade, en nous disant que jamais il ne serait possible de s'approcher autant d'un volcan comme celui-là dans un pays plus développé : les normes de sécurité nous en empêcheraient certainement.

   Nous finissons l'après-midi sur une promenade bordant la lagune de Masaya à l'ouest de la ville. De l'eau a en effet rempli un ancien cratère, formant un lac un peu en contrebas. L'endroit possède en plus une très belle vue sur le volcan. Cela pourrait être idyllique, surtout ainsi, au soleil couchant mais malheureusement sacs plastiques et poubelles diverses sont éparpillés dans la pente qui mène à la lagune. En ajoutant une odeur nauséabonde à certains endroits, il y a de quoi gâcher le rêve.

12_masaya_146

   Ce n'est pas la première fois, bien sûr, que nous sommes confrontés à ce genre de pollution au cours de nos voyages.. Les villes sont souvent sales, les grandes routes sont bordées de sacs plastiques et autres détritus jetés dans la nature... C'est sans doute facile pour nous de critiquer puisque nous venons d'un pays riche et que nous sommes très tôt sensibilisés à ces problèmes. La priorité des gens d'ici est ailleurs et on peut le comprendre, mais ça fait quand même mal au cœur de voir des gamins balancer leur sacs et bouteilles plastiques n'importe comment. Comme ce garçon sur le ferry nous menant à Corn Island qui lançait ses sacs plastiques par-dessus bord sous le regard de ses parents alors qu'il y avait une poubelle à trois mètres.

   Ce jeudi 3 au matin nous repartons à Granada. Nous n'avions pas eu assez de temps lors de notre premier passage pour voir tout ce qui nous intéressait. C'est vrai que la ville est très belle. En plus, des bus partent d'ici pour aller directement à San Jose au Costa Rica. Nous achetons donc des billets pour le lendemain et nous nous promenons dans Granada pour nos dernières heures au Nicaragua. Nous avons de la chance, le volcan Mombacho est dégagé aujourd'hui.

13_granada_030

   Une chose est sûre, c'est que nous ne regretterons pas beaucoup la gastronomie du pays. Non pas que ce soit mauvais mais la cuisine n'est pas très variée (à part sur la côte caraïbe où les spécialités sont très différentes).

   La " comida corriente ", le plat du jour si l'on veut, est constitué d'une viande (poulet, bœuf ou porc) accompagné de riz blanc, de haricots rouges et de chou râpé assaisonné avec du citron.

13_granada_013

   Tous les restaurants quel que soit leur standing proposent en fait les mêmes variations autour de ce plat. Nous avons préféré le petit déjeuner nicaraguayen typique, composé essentiellement de " gallo pinto ", du riz et des haricots rouges cuits séparément mais que l'on fait revenir ensemble à la poêle avant de servir. C'est toujours du riz et des haricots mais ils sont souvent très bien préparés. Un œuf, un peu de pain et un café avec ça et nous voilà partis pour la journée sans connaître la faim avant 19h. L'autre attrait gastronomique ce sont bien sûr les fruits. Nous avons pu déguster de délicieux melons, pastèques, bananes ou mangues. Un vrai régal. Maintenant, on verra bien ce que le Costa Rica aura à nous offrir côté nourriture...

   En attendant, si vous ne savez toujours pas pour qui voter dimanche rassurez-vous, nous avons trouvé le candidat idéal ! N'hésitez plus, votez Jésus !

12_masaya_166

Photos Amérique centrale - Retour accueilLivre d'or

carte_Nicaragua

Publicité
Publicité
Commentaires
Embarquement en Amérique centrale
Publicité
Publicité